EXPOSITION : Visages révélés VISITER RETOUR

Visages révélés

Visages révélés

Qu'est-ce qu'un visage ? Un nez, une bouche, deux yeux : tels sont les éléments qui le composent, ainsi qu'on l'enseigne aux jeunes enfants. Au cours de fouilles archéologiques, de nombreux visages ont été mis au jour. Ils révèlent la fascination des sociétés au travers des âges pour cette partie du corps, à laquelle différentes significations ont été données.

Portrait réaliste, simple ébauche ou encore masque, la réalité du visage est tantôt reproduite, tantôt questionnée, au gré de croyances religieuses et de pratiques sociales.

Tracer le visage

Tracer le visage

Les différentes composantes d'un visage sont faciles à réaliser : quelques traits suffisent à reconnaître une figure. Mais du visage stéréotypé au visage individualisé, il n'y a qu'un pas. Qu'il grave, peigne, sculpte, façonne, l'artisan peut, d'un seul geste, donner plus d'humanité à une tête, de la douceur dans le regard, ou au contraire de la dureté dans l'expression. Par quelques codes visuels, il peut également signaler le genre et l'âge correspondant au personnage représenté.

Contour et silhouette

Contour et silhouette

Pour réaliser ce guerrier, le potier a utilisé la technique dite « à figures noires ». Cette méthode, utilisée par les Grecs entre le début du VIIe siècle et la fin du VIe siècle avant J.-C., consiste à inciser le contour et les détails des personnages représentés sur les vases, avant la cuisson de ces derniers. Des rehauts de couleur blanche ou rouge peuvent être utilisés pour faire ressortir certaines parties du corps. Ainsi, le contraste entre l'argile beige et le personnage noir donne à celui-ci l'aspect d'une « silhouette » en mouvement.

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Tête masculine celtique

2nd âge du Fer [- 480/ - 50]

Géométrie du visage

C
ette tête masculine appartenait probablement à une stèle de forme humaine. Les différents éléments du visage, rendus par un jeu de reliefs et de creux, sont stylisés d’une manière propre à l’art celtique : sourcils courbes, yeux en amande, nez en trapèze et moustaches pendantes. Leur présence suffit à faire émerger la personnalité d’un individu de haut rang, guerrier ou héros. Le traitement schématique de cette tête et l’aspect brut de la pierre témoignent probablement d’une volonté délibérée de l’artiste et non d’une maladresse.  

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Écuelle en terre vernissée

Epoque moderne [1492 / 1789]

Une esquisse de terre

 

Les écuelles de la région marseillaise constituaient aux XVIIe et XVIIIe siècles des objets quotidiens. Leur production était simple et rapide, tout comme leur décor, souvent une tulipe ou un oiseau. Le visage humain, motif rare, est traité avec la même économie : l’argile est recouverte d’une glaçure beige que l’artisan griffe avec une pointe pour tracer le menton, les yeux, la bouche. Quelques gouttes d’oxyde de fer dilué font apparaître la chevelure.

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Masque figurant un visage masculin de profil

Haut-Empire [27 / 235]

Visible verrue

 

Sur cette plaque en alliage cuivreux figure un visage masculin de profil. Malgré le rendu minutieux des détails, il ne s’agit pas d’un portrait, car des représentations similaires sont connues sur les visières de casques d’apparat datés de l’époque romaine. L’identité de l’homme est cependant matérialisée par la présence d’une excroissance sur la joue. L’inscription permet en effet de supposer que cet objet a été offert par un certain Gellius Bellus au dieu gaulois Videtillus pour le remercier de l’avoir débarrassé de cette anomalie. 
Inscription Deo Videtillo Gell(ius ?) Bellus / u(otum) s(oluit) l(ibens) m(erito) « Au dieu Videtillus, Gellius (?) Bellus s’est acquitté de son voeu de bon coeur, comme de juste ».

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Quart de statère à la tête sommée de 4 points, attribué aux Vénètes

Protohistoire [- 2200 / - 50]

Portrait détourné

 

Au IIIe siècle avant notre ère, pour commercer, les Gaulois ont abandonné la pratique du troc, et ont introduit l’usage de la monnaie. Les premières pièces créées par les différents peuples gaulois imitaient celles fabriquées par les Grecs et les Romains, mais elles étaient façonnées à la « mode » gauloise. À gauche, une tête de profil est représentée, entourée de cordons perlés. Ce visage renvoie aux portraits des empereurs qui circulaient sur les monnaies romaines. Au revers de la pièce, à droite, un cheval chevauche un personnage ailé, allégorie de la victoire. Ainsi, cette pièce trouve son origine dans les monnaies du roi Philippe II, qui présentaient d’un côté le portrait du roi macédonien, et de l’autre un char.
 

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tête d'une statuette masculine

Bas-Empire [235/ 476]

Les dimensions du visage

Cette tête en alliage cuivreux appartenait sans doute à une statuette masculine. L’utilisation de la technique de la fonte en creux permet un rendu  soigné et réaliste des détails du visage : doux modelé des joues, bouche ourlée et yeux finement contourés. Ces traits délicats étaient jadis animés par deux pupilles en étain incrustées, aujourd’hui disparues. La qualité plastique du travail de l’artiste et l’utilisation du métal, matériau coûteux, inscrivent cette tête dans une production de luxe. Le contexte de découverte vient renforcer cette hypothèse : cet objet provient en effet de la sépulture d’une jeune fille issue de l’aristocratie gallo-romaine du Bas-Empire.

Contexte archéologique

L'objet provient du caveau nord qui abritait la sépulture d'une jeune adolescente .Découvert dans objet un coffret à effets personnels retrouvé à la tête du sarcophage qui abritait la sépulture d'une jeune adolescente.

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Trait pour trait

Trait pour trait

Certains visages sont des portraits fidèles de particuliers, d'autres, comme les profils impériaux, matérialisent plutôt une fonction officielle. Les dieux aussi sont décrits sous forme humaine et reçoivent une figure, qui les rapproche des croyants. Le visage permet même de représenter des idées : c'est ce que l'on appelle l'allégorie. Grâce au visage, le personnage est rendu présent : l'image prend vie. Alors que le corps peut être schématique ou stéréotypé, le visage fait ainsi l'objet de toutes les attentions.

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Mausolée familial pour les Valerii Rufi

Haut-Empire [27 / 235]

Un visage pour l’éternité

 

Ce mausolée présente dans une niche architecturée trois défunts d’une même famille. Seul un visage subsiste, celui du défunt central, vêtu de la toge du citoyen romain. Très prisés de la bourgeoisie romaine, ces monuments donnent à voir des groupes familiaux désireux de montrer aux générations futures la place qu’ils occupaient de leur vivant dans la société. Les défunts sont ainsi généralement vêtus de costumes reflétant leur fonction, tandis que leurs visages paraissent stéréotypés.

Contexte archéologique

Ce mausolée en calcaire fin a été mis au jour, brisé en multiples fragments, dans une fosse découverte rue du Donon dans le faubourg romain de Koenigshoffen. Il conserve la mémoire de trois membres de la famille des Valerii Rufi, qui ont vécu à Argentorate dans la première moitié du 1er siècle après J.-C. comme le précise l’inscription monumentale gravée sur le socle du monument. Les trois défunts, dont les statues presque grandeur nature ont pu être reconstituées, sont représentés debout en position frontale, dans une haute niche bordée de pilastres et encadrée de panneaux sculptés. Leur costume fournit une indication immédiate sur leur statut social : d'eux d'entre eux portent en effet l'équipement militaire, le troisième est vêtu de la toge du citoyen romain, en tant que vétéran ayant achevé son temps de service dans l'armée. L'équipement militaire est stéréotypé, mais d'une grande précision documentaire. La face latérale du monument est sculptée d’une figure de danseuse déployant à bout de bras un voile au-dessus de sa tête. Cette figure féminine peut être identifiée à une ménade du cortège dionysiaque, thème assez fréquent en Rhénanie dans le décor des monuments funéraires du 1er siècle. Elle conserve encore de nombreuses traces de couleur rouge et jaune. À l’origine, les sculptures de ce monument étaient peintes de couleurs vives et l’inscription funéraire sans doute soulignée de rouge. Ce type de mausolée trouve son origine dans des modèles venus d’Italie du Nord. La construction de ces grands mausolées funéraires représente une dépense onéreuse ; seules les personnes les plus riches pouvaient se payer un tel monument. Parmi eux, les légionnaires les plus gradés, dont la solde est importante, constituent une clientèle de choix pour les sculpteurs.

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Statuette masculine [empereur Gallien ?]

Bas-Empire [235/ 476]

Omniprésence du portrait officiel

 

La couronne de lauriers et le costume militaire permettent de reconnaître ici un empereur romain. Il s’agirait de Gallien ou de Caracalla mais les traits personnels – la tête massive, la moustache et la barbe – s’effacent au profit de la fonction. De petite taille et en métal précieux, cette statue a pu être offerte par l’empereur ou financée par de riches citoyens lyonnais. Le visage de l’empereur était diffusé dans les lieux publics mais les particuliers pouvaient aussi posséder une représentation privée, manifestant leur fidélité.

Contexte archéologique

Trésor de Vaise personnage politique (chef militaire) Précisions sur le sujet : buste d'un homme plutôt jeune, portant une cuirasse et un manteau militaire (paludamentum). Visage aux traits très réguliers, au modelé très peu marqué ; il porte une barbe et une courte moustache. Sur la chevelure peu épaisse, une couronne de feuillage (laurier ?). Le manteau, orné sur les épaules d'éléments en forme de languettes, est agrafé sur l'épaule droite par une grosse fibule circulaire. Sous le manteau, une cuirasse souple à écailles, bordée par une large bande plus rigide au niveau du cou. Il pourrait s'agir de l'empereur Gallien (règne : 259-268)

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Monnaie

Bas-Empire [235/ 476]

Diffuser son image

 

Les monnaies romaines permettent de diffuser l’image impériale. Magnus Maximus est ici représenté de profil, en buste. Il porte le diadème, la toge et la cuirasse, emblèmes de sa fonction. L’apparence physique du personnage est en partie reproduite : visage allongé, nez droit. Certains détails, comme la rondeur de l’œil, obéissent davantage aux conventions artistiques du Bas-Empire. Le portrait romain se situe ici à mi-chemin entre la figuration réaliste de l’individu, et la représentation idéalisée du pouvoir impérial.

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Apollon

Bas-Empire [235/ 476]

Un dieu à visage humain

 

Dans la mythologie gallo-romaine, les dieux prennent l’apparence d’êtres humains et sont reconnaissables d’après quelques caractéristiques ou attributs. Ici, le personnage est nu, musclé, d’apparence jeune, coiffé de cheveux longs et bouclés. Il tient dans la main gauche un petit globe. Un manteau est jeté sur ses épaules et recouvre ses bras. Il s’agit de Hélios, dieu du Soleil personnifié chez les Grecs, assimilé à Apollon chez les Romains. Il est le dieu de la vie et de la création, source de vie et de régénération.

Contexte archéologique

Pièce appartenant au trésor de Lyon-Vaise

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Camée en verre

Haut-Empire [27 / 235]

Le visage de l’Amour

Les camées sont des objets de petites dimensions, en pierre ou en pâte de verre, présentant un décor sculpté ou moulé en léger relief. Étroitement associée au domaine de la parure, cette production fut développée par les Romains et se diffusa en Gaule dès l’époque du Haut-Empire. L’iconographie puise souvent dans le répertoire mythologique gréco-romain. Ici, l’association d’un visage enfantin aux joues pleines et d’une paire d’ailes, permet sans doute de reconnaître Éros, personnification du désir amoureux.

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Attache d’anse de seau à tête humaine

Age du Fer [- 800/ - 50]

Prestigieuse tête

 

Cet élément de bronze permettait d’attacher l’anse en haut d’un seau. Le visage qui l’orne est schématique, excepté la chevelure, soigneusement incisée. La tête est un motif récurrent de l’art celte, surtout aux IIe et Ier siècles avant J.-C. : elle décore armes, parures et ustensiles du quotidien. Son importance pose question : s’agit-il de divinités, d’ancêtres prestigieux, voire de chefs ? Ce motif pourrait aussi faire référence aux têtes coupées des ennemis, que les Gaulois rapportaient du champ de bataille.

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Buste de femme du bas relief du pavillon soviétique de 1937

Epoque contemporaine [1789 / nos jours]

La face des nations

 

La femme représentée porte les parures et le vêtement traditionnels de l’Azerbaïdjan et serre dans sa jupe un ballot de coton, culture typique du pays. Au corps tendu par le travail s’oppose un visage serein, aux traits réguliers et à l’expression fière. Allégorie du peuple azéri, la figure s’insérait dans une frise monumentale, composée de onze couples représentant l’unité et la bonne marche de toutes les républiques socialistes de l’URSS.

Contexte archéologique

Bas relief du pavillon soviétique présenté à Paris en 1937 à l'occasion de l'exposition internationale des Arts et Techniques de la Vie moderne.Ils représentent les allégories des onze république soviétiques.

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MASQUES ET EXPRESSIONS

MASQUES ET EXPRESSIONS

Effroi, douleur, sourire… Lorsque les traits du visage s'animent, ils révèlent la psychologie du personnage. Par leur force expressive, ces têtes ont le pouvoir d'émouvoir le spectateur et de renforcer l'intensité d'un récit mythologique ou la ferveur du sentiment religieux. Figé dans une grimace ou un rictus, le visage se transforme parfois en masque. Ces représentations volontiers hybrides, où les traits humains se mêlent à des éléments de la faune et de la flore, sont apposées sur différents supports, généralement à des fins de protection magique.

Le monde entier est un théâtre

Le monde entier est un théâtre

Ce bloc de réemploi est orné d'un masque de théâtre. Il a vraisemblablement fait partie du décor sculpté d'un monument funéraire romain du Ier siècle de notre ère. Très expressif, le masque représente un visage grimaçant, voire souffrant, permettant d'y reconnaître un masque tragique. À Rome, le masque tragique acquiert une signification religieuse particulière en contexte funéraire : présent sur les sarcophages comme sur les mausolées, il peut renvoyer au thème du mimus vitae, une conception qui assimile la vie mortelle à une pièce de théâtre que chacun doit bien jouer.

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Exprimer le tragique

Exprimer le tragique

Relaté par Euripide dans la tragédie Les Bacchantes, le sujet de cette mosaïque de pavement a été peu traité par les artisans romains. Opposé à l'adoption du culte de Dionysos à Thèbes, le roi Penthée est exécuté par les prêtresses du dieu, à la tête desquelles figure sa mère, Agavé. La mosaïque présente ces prêtresses dans des médaillons individuels alternant avec des figures de Pan et des masques tragiques. D'une grande intensité, la scène centrale représente la mise à mort du roi : les visages des personnages y apparaissent très expressifs, une caractéristique sans doute héritée du théâtre.

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Jeune fille au rocher

Haut-Empire [27 / 235]

Du visage la mélancolie

Saisie dans une attitude complexe, cette jeune fille s’apparente à un groupe de sculptures représentant des figures assises, dont les plus anciens exemplaires remontent à l’époque classique (à l’image de la Pénélope assise ou de la Suppliante Barberini). Sa coiffure, dite en « côtes de melon », était particulièrement en vogue au IIe siècle dans l’Empire. Les mèches devaient se rejoindre en un chignon aujourd’hui disparu, au sommet du crâne. Le regard perdu au loin, le visage de la jeune fille est animé d’une vague expression mélancolique. Ce calme contraste avec la complexité des draperies et de la chevelure, renforçant l’effet décoratif de cette sculpture, qui devait orner le jardin d’une riche demeure romaine.

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Statue de Sainte Marie Madeleine

Epoque moderne [1492 / 1789]

Guider vers la foi

 

Richement habillée à la mode du début du XVIe siècle, sainte Madeleine est identifiable grâce à son attribut : le pot à parfum contenant l’huile avec laquelle elle a lavé les pieds du Christ. Au dos, la statue est évidée dans sa partie inférieure : elle devait être installée contre un pilier ou une colonne, et certainement en hauteur, puisqu’elle regarde vers le bas. L’expression de son visage, au regard pensif, invite à la méditation, au recueillement personnel et à la prière de celui qui entrait dans l’édifice religieux où elle était exposée.

Contexte archéologique

Vers 1520 Calcaire de l’Avesnois, traces de polychromie. L’œuvre est exceptionnellement bien conservée. Elle se distingue par sa très belle qualité : les drapés de son manteau donnent de l’ampleur à la figure, tandis que les éléments décoratifs de son vêtement sont traités avec minutie, en particulier sa coiffe, également sculptée au revers. L’œuvre, évidée en partie inférieure, devait prendre place contre un pilier ou une colonne. Le décor assez exubérant, comme celui de la statue de sainte Agnès, renvoie à des formes typiques de la période de transition entre le Moyen Âge et la Renaissance. Elles s’observent dans tous les arts, en peinture aussi bien qu’en sculpture, notamment dans les Anciens Pays-Bas. Cette surenchère décorative est particulièrement visible dans le courant artistique appelé maniérisme anversois.

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(21/ )

Visage zoomorphe

1er âge du Fer [- 800/ - 480]

Puissant hybride

 

Cette figurine devait être disposée sur l’un des guides de l’attelage d’un char déposé dans une tombe du second Âge du Fer. Ce visage zoomorphe, avec un long bouc et des cornes, évoque à la mythologie celtique, fortement influencée par le panthéon gréco-romain. En effet, cet élément métallique s’apparente aux têtes du dieu-fleuve Achéloos qui ornaient le chaudron découvert dans une tombe à char de l’Âge du Fer à Lavau. Ainsi placé sur le char, cette effigie devait apporter une protection divine à son propriétaire, ainsi que beaucoup de prestige.

Contexte archéologique

La tombe d'Orval (Manche) est aujourd'hui un cas unique : la plus occidentale des « tombes à char » de la fin de La Tène ancienne jamais trouvée en Europe.

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(22/ )

Élément de char

Age du Fer [- 800/ - 50]

Face et profils, pour une complète protection

 

Cet élément de char présente un décor en bas-relief composé d’un masque central encadré par deux têtes similaires représentées de profil. La symétrie de l’image et le traitement décoratif de la chevelure et de la barbe, semblables à des éléments végétaux, sont typiques de l’art celtique ancien. La fonction et la signification de ce décor demeurent obscures, mais sa qualité illustre le haut degré de développement artistique des objets liés aux tombes princières de l’Europe occidentale du second Âge du Fer.

Contexte archéologique

La tombe d'Orval (Manche) est aujourd'hui un cas unique : la plus occidentale des « tombes à char » de la fin de La Tène ancienne jamais trouvée en Europe.

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Moule d'enseigne

Bas Moyen Âge [1300/ 1492]

Sous le regard de l’archange

Ce moule en pierre permettait de couler des plaquettes de plomb appelées enseignes, portées par les pèlerins sur leur vêtement en souvenir de leur voyage. Le visage de saint Michel est associé à la coquille, évoquant la faune de la baie du mont Saint-Michel. L’écu du saint porte, sur la face, une Vierge à l’Enfant, sur le revers, les armes de France. Alors que la plupart des enseignes représentent saint Michel triomphant du Mal, ce modèle se limite au visage du saint, concentré de ses pouvoirs protecteurs.

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Visages du passé, miroir du présent

Visages du passé, miroir du présent

Des pièces prestigieuses aux objets les plus courants, les visages emplissent notre environnement. Les portraits des grands personnages habitent nos places publiques, des figures se révèlent au fond de nos assiettes, des profils se glissent dans notre porte-monnaie. C'est pourquoi, à plusieurs siècles de distance, les visages révélés par les fouilles archéologiques semblent encore nous parler : miroirs du passé, ils sont aussi notre propre reflet.

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Remerciements

Remerciements

Exposition réalisée par les élèves-conservateurs de l'Institut National du Patrimoine dans le cadre des Journées Européennes de l'Archéologie 2020 #archeorama

Margaux Bekas
Marie-Lys Chevalier
Alexandre Estaquet-Legrand
Sabine Méry