EXPOSITION : De Massalia à Marseille VISITER RETOUR

De Massalia à Marseille

De Massalia à Marseille

Marseille est la seule ville de France à pouvoir revendiquer vingt-six siècles d’histoire urbaine continue. Chaque période d’occupation a en partie recouvert celle qui l’a précédée. L’histoire de Marseille est donc à dénicher dans le sous-sol avec les découvertes archéologiques d'occupation préhistorique, les fouilles de site de l'Antiquité, du Moyen Âge et de l'Époque moderne.

Vous pouvez également découvrir l'atlas archéologique

ATLAS ARCHÉOLOGIQUE DE LA VILLE DE MARSEILLE

Violences de guerre

Violences de guerre

Si la violence s'exerce dans de nombreux contextes, c'est bien sûr en temps de guerre qu'elle se déchaîne, prenant alors des formes multiples et extrêmes. Le vase grec auquel a appartenu ce fragment était décoré d'une scène de combat : un hoplite (citoyen-soldat) brandit une lance vers le bas, vraisemblablement contre un adversaire en mauvaise posture. Les scènes de guerre sont légion sur les vases produits à Athènes aux VIe et Ve siècles avant notre ère. À cette époque les cités grecques, belliqueuses et jalouses de leur autonomie, sont constamment en conflit les unes avec les autres. Tous les citoyens sont appelés à prendre part au combat au cours de leur vie. Il ne s’agit pas seulement d’infliger la mort à l’armée adverse sur le champ de bataille : pour les civils, chaque nouvelle attaque est la menace de pillages, de tortures et de réduction en esclavage.

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Coupe attique

Epoque archaïque

Coupe dite « attique », Ve siècle avant notre ère, fouille de la rue Leca Le style dit « à figure rouges » sur fond noir est caractéristique des évolutions techniques du Ve siècle avant notre ère. Il succède à celui des « figures noires » sur fond clair. En archéologie, les céramiques sont de très bons indices pour dater les différentes couches des sites archéologiques.

Contexte archéologique

Violences de guerre

 

Si la violence s'exerce dans de nombreux contextes, c'est bien sûr en temps de guerre qu'elle se déchaîne, prenant alors des formes multiples et extrêmes. Le vase grec auquel a appartenu ce fragment était décoré d'une scène de combat : un hoplite (citoyen-soldat) brandit une lance vers le bas, vraisemblablement contre un adversaire en mauvaise posture. Les scènes de guerre sont légion sur les vases produits à Athènes aux VIe et Ve siècles avant notre ère. À cette époque les cités grecques, belliqueuses et jalouses de leur autonomie, sont constamment en conflit les unes avec les autres. Tous les citoyens sont appelés à prendre part au combat au cours de leur vie. Il ne s’agit pas seulement d’infliger la mort à l’armée adverse sur le champ de bataille : pour les civils, chaque nouvelle attaque est la menace de pillages, de tortures et de réduction en esclavage.

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Céramique à figures noires

Epoque Hellénistique

Au VIe siècle avant notre ère, les céramiques fabriquées localement côtoient les céramiques importées de Grèce. Ce tesson provient d’une coupe importée d'Athènes.

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Céramique à figures noires

Epoque archaïque


Les céramiques grecques importées présentent fréquemment des scènes historiées, ici un guerrier casqué et armé d’une lance sur un vase en provenance d’Athènes. VIe siècle av JC

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Fond de coupe de style à figures noires

Epoque archaïque

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Céramique à figures noires

Epoque Hellénistique

Ce fragment d’amphore de table figurant une tête de cheval est une importation venue de Grèce. Ces vases de grande qualité (et de grand prix !) étaient réservés aux tables luxueuses ou à des usages votifs ou religieux.

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Céramique à figures noires

Epoque archaïque

La violence vengeresse !

 

Ce vase parfaitement lisible témoigne d’une scène mythologique exprimant la vengeance d’Artémis, déesse de la chasse chez les Grecs. En effet, il raconte un épisode mythique de l’Iliade d’Homère au cours duquel l’impitoyable Artémis décide d’envoyer un sanglier géant ravager les terres du roi Œnée de Calydon, en Etolie (Grèce centrale). Par cet acte, elle entendait le punir d’avoir commis l’imprudence de l’offenser en oubliant de lui adresser un sacrifice après les récoltes. Méléagre, fils d’Œnée, fait alors appel aux plus grands chasseurs du pays pour pourchasser cet animal monstrueux qui détruit son pays. La traque du sanglier constitue une aventure à laquelle prennent part de nombreux héros grecs. C’est finalement Atalante qui réussit à blesser l’animal, qui succomba sous l’effet du coup fatal donné par Méléagre. Cet épisode de la chasse du sanglier de Calydon est un sujet souvent traité dans l'histoire de l’art, sur des décors de céramiques dès l’Antiquité, mais aussi dans la peinture et la sculpture néoclassiques.

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Urne en céramique

Epoque Hellénistique

Les contacts qui eurent lieu, au moment de la fondation de Massalia, entre Grecs et tribus indigènes sont attestés parfois par d'étonnants objets : ainsi cette urne réalisée en matériau local et selon une technique indigène est dotée d'un couvercle de facture grecque. Leur association témoigne de la rencontre des populations locales et des colons phocéens.

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Gravures représentants un bateau et le profil d'un homme

Epoque Hellénistique

Bloc sculpté provient d'un monument grec démantelé par les Romains. Une première gravure représentant un bateau, C'est à bord de bateaux de ce type que les colons phocéens ont dû arriver pour fonder Massalia au VIe siècle avant notre ère. Plus loin, une représentation d'un profil d'homme barbu VIe siècle avant notre ère

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Bateau grec

Epoque Hellénistique

Ce type de bateau grec permettait de pratiquer la pêche et de faire du cabotage. Depuis sa fondation, Marseille vit de la mer ! Les planches en bois de ces bateaux étaient percées et cousues entre elles par des ligatures végétales en lin. VIe siècle av JC

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Élément architectural en réemploi

Haut-Empire [27 / 235]

Au cours de l’histoire, la réutilisation d’éléments architecturaux est courante dans les constructions. Elle permet de construire et décorer des structures architecturales à moindre frais, en remployant des éléments issus d’édifices ayant perdu leur signification et donc leur utilité. Cet élément architectural provenant d’un mur du quai romain de Marseille était ainsi à l’origine un relief décorant un mausolée romain du début de notre ère, situé à proximité d’une porte de la ville.

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Étrave d'une embarcation romaine

Bas-Empire [235/ 476]

Les parties supérieures des embarcations antiques sont très rarement conservées, ce qui fait tout l'intérêt de ce fragment en bois d'une petite barque romaine du IIIe siècle d’1,20 mètre de long.

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Pièce d'accastillage : Cabillot

Haut-Empire [27 / 235]

les éléments d'accastillage désignent l'ensemble des équipements sur le pont d'un bateau. Un cabillot a la fonction de taquet et est surtout utilisé sur les gréements anciens. Il s'agit de chevilles en bois ou en métal, mobiles et verticales traversant un râtelier. Les cabillots sont utilisés pour tourner les manœuvres courantes ou comme poulie pour dévier une écoute. Les vases marines fouillées au fond du port antique ont permis la conservation exceptionnelle d’objets en bois, ici un cabillot en chêne vert antique.

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Vertèbres de thon

Bas-Empire [235/ 476]

Des vertèbres de thon ont été retrouvées en quantité dans le comblement du port romain. Les traces de découpe sur les vertèbres attestent que le poisson était traité directement au retour de la pêche. La pêche au thon est très répandue en Méditerranée pendant l'Antiquité et Opien, un auteur latin, vante la pêche marseillaise, qu'il qualifie « d'excellente et vraiment merveilleuse » !

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Tablette de douanier

Bas-Empire [235/ 476]

Cette tablette était utilisée par les douaniers pour taxer les marchandises entrant à Marseille pour le 40e de leur valeur. Recouverte de cire, la tablette était réutilisable à l'envi : il suffisait de faire fondre la cire pour la lisser et la graver à nouveau à l’aide d’un stylet.

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Torse d'Athéna

Haut-Empire [27 / 235]

Contrairement aux villes d'Arles et de Nîmes Marseille n'a livré aucun vestige de temple antique, ni grec, ni romain, bien qu'ils soient attestés par les textes. Ce torse d'Athéna en marbre est un des rares témoignages des pratiques religieuses antiques.

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Monnaie

Bas-Empire [235/ 476]

Pendant l'Antiquité, Marseille connaît un commerce florissant : de nombreuses monnaies attestent le dynamisme commercial de la Cité. IVe siècle

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Monnaie

Bas-Empire [235/ 476]

Diffuser son image

 

Les monnaies romaines permettent de diffuser l’image impériale. Magnus Maximus est ici représenté de profil, en buste. Il porte le diadème, la toge et la cuirasse, emblèmes de sa fonction. L’apparence physique du personnage est en partie reproduite : visage allongé, nez droit. Certains détails, comme la rondeur de l’œil, obéissent davantage aux conventions artistiques du Bas-Empire. Le portrait romain se situe ici à mi-chemin entre la figuration réaliste de l’individu, et la représentation idéalisée du pouvoir impérial.

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Peigne en bois

Haut-Empire [27 / 235]

Témoin émouvant de la vie quotidienne, les peignes antique sont souvent taillés dans du buis dont la densité permet d’assurer la solidité des dents et un poli de qualité.

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Gobelet

Haut-Empire [27 / 235]

Les parois de ce gobelet soufflé dans un moule, sont épaisses de moins d’un millimètre et témoigne du savoir-faire des artisans romains.

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Bol

Haut-Empire [27 / 235]

Rare bol quasiment complet découvert à Marseille

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Stèle funéraire

Haut Moyen Âge [476 / 1000]

Dès le IVe siècle, Marseille attire une importante communauté chrétienne. Vers 400, la ville construit le plus grand baptistère de France. L’édification de lieux de culte, et particulièrement des basiliques funéraires en dehors de la cité, explose au Ve siècle.

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Bec verseur zoomorphe

Bas Moyen Âge [1300/ 1492]

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Pichet

Bas Moyen Âge [1300/ 1492]

L'évêque et le vicomte de Marseille se partagent le territoire et le pouvoir. Le bourg des Olliers, quartier spécialisé dans la production de céramique, se trouve sous la juridiction de l'évêque. Celui-ci est à l'origine de l'installation de potiers maîtrisant les techniques connues dans le monde islamique, notamment la glaçure et l’émail sur pâte calcaire, qui feront le succès des céramiques marseillaises au XIIIe siècle.

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Pichet en bois

Moyen Âge [476 / 1492]

Si l’essentiel de la vaisselle découverte par les archéologues est en céramique, matériau imputrescible, il est des cas rares où les objets en bois sont conservés.

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Coupelle en faïence chinoise

Epoque moderne [1492 / 1789]

Ce fragment de coupelle du XVIIIe siècle, d’origine chinoise témoigne de la place éminente du port de Marseille dans les échanges au long cours.

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Coupelle en faïence

Epoque moderne [1492 / 1789]

Marseille constituait un débouché important pour les productions de la Ligurie toute proche. Cet objet du XVIIIe siècle en témoigne.

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Écuelle en terre vernissée

Epoque moderne [1492 / 1789]

Une esquisse de terre

 

Les écuelles de la région marseillaise constituaient aux XVIIe et XVIIIe siècles des objets quotidiens. Leur production était simple et rapide, tout comme leur décor, souvent une tulipe ou un oiseau. Le visage humain, motif rare, est traité avec la même économie : l’argile est recouverte d’une glaçure beige que l’artisan griffe avec une pointe pour tracer le menton, les yeux, la bouche. Quelques gouttes d’oxyde de fer dilué font apparaître la chevelure.

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