Exhibition : To each his own! Visit BACK

To each his own!

To each his own!

Digging, clearing, building roads, bridges, cities: from time immemorial, men have never ceased to explore the possibilities of developing their territory. Through a selection of 30 objects from preventive excavations conducted by the Inrap in Brittany around Corseul (Côtes d'Armor) and ancient collections, this exhibition offers you a focus on the Roman road, an essential vector of the economic life of the territories during antiquity.

At that time, a vast road network was set up on the scale of the Roman Empire. Connected to river and sea routes, it favored exchanges and trade and allowed the diffusion of cultural modes and practices.

© Arthur Bonifay, Travaux pratiques / Inrap

Corseul,

a city in the Roman Empire

Corseul,

a city in the Roman Empire

Corseul, today a simple town in the Côtes-d'Armor, was in antiquity an important city, the chief town of the city of Coriosolites!!

After the conquest of Gaul by Caesar's legions in 52 BC, the territory of the Coriosolites loses its independence and is attached to the Roman Empire. The city of Corseul (Fanum Martis) was then created, at the same time as a vast road network was developed on the scale of the Empire, made up of roads of varying importance.

The main roads played above all a military role: they allowed the rapid movement of the legions in the event of troubles. They also serve as administrative links, supporting in particular the routing of the mail of the imperial post. Thanks to these roads, Corseul was linked to the other administrative capitals of Armorica: Vannes (Darioritum), Carhaix (Vorgium), Rennes (Condate), as well as to other major cities like Avranches (Legedia).

Secondary roads, sometimes simple dirt roads, served the countryside and linked secondary settlements, ports and large agricultural estates, promoting local trade.

This terrestrial network was connected to waterways used for the import of distant products, such as wine or oil from Spain.

© Wikipédia

The Peutinger table

The Peutinger table

The Peutinger table is a 13th century copy of an ancient Roman map, on which the main roads and cities of the Roman Empire are shown, as well as some points of interest: lighthouses, sanctuaries, etc.

Schematically, this cartographic representation of the road network (200,000 km!) indicates the distances between stations and allows one to organize one's itinerary.

Corseul (or perhaps its sanctuary?) appears on this map under the name Fanomartis.

Illustration : d'après Desjardins, 1869

(3/ )

Borne milliaire de la voie Corseul-Rennes

Disposées le long des voies, les bornes milliaires et leurs inscriptions donnent aux voyageurs des indications de distance entre les stations routières (un mille romain équivaut à 1480 mètres environ). Elles permettent aussi aux historiens de dater précisément les travaux d’aménagement ou de rénovations grâce à des mentions proches de celles retrouvées sur les monnaies : nom de l'empereur, titulature, etc.
Cette borne milliaire en granite se trouvait à l’origine sur la voie reliant la ville de Rennes à celle de Corseul. Réemployée au gré des nécessités, elle a été utilisée au cours du Moyen Âge comme pied de bénitier dans l'église de Saint-Gondran (Ille-et-Vilaine) avant de se retrouver au musée de Bretagne, à Rennes.
Son inscription mentionne l'empereur Tetricus. À la fin du IIIe siècle de notre ère, dans un contexte de crise, cet empereur des Gaules, dissident par rapport à Rome, a contribué à la restauration des voies sur le territoire.
Inscription : G PIO ESVVI O TETR ICO NO BILCAES C R
G(aio) PIO / ESVVI / O TETR(i) / ICO NO / BIL(issimo) CAES(ari) / C(ivitas) R(iedonum)
Traduction : A Gaius Pius Esuvius Tetricus Très noble César La ville des Riedones

Commune de découverte

Saint-Gondran

Numéro d"inventaire

870.0067.1 (musée de Bretagne)

Dimensions

H. 75 cm, , d. 40 cm

Bibliographie

 Catalogue du musée de la ville de Rennes renferment les collections des peintures, sculptures, dessins et gravures, et celui du Musée lapidaire / Musée de la Ville de Rennes
Éditeur  :  Impr. Leroy fils (Rennes)
Date d'édition :  1871

Traveling under the protection of the gods

Traveling under the protection of the gods

Amulets and other protective objects are part of everyday life in Roman antiquity. In Gaul, the deities know many regional variants whose origins are well before the Conquest. They are sometimes associated with the main gods of the Roman pantheon, such as Mercury, who alone can protect, help, bring luck or inspire the inhabitants of Roman Gaul in many occasions: travel, trade, prosperity or craft activity. Animals such as the rooster and the goat are attached to him.

Illustration : dessin noir et blanc du laraire
© Benoît Clarys

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Statuette du dieu Mercure

Mercure, dieu du commerce, des voyages et protecteur des carrefours, possède de nombreux « attributs » c’est-à-dire des objets ou animaux qui symbolisent ses pouvoirs ou sa présence : le pétase (chapeau ailé), le caducée (bâton aux serpents entrelacés), et pour les animaux le bouc et le coq, parfois le bélier et la tortue.
Cette statuette, découverte à Corseul, faisait partie de la collection du président de Robien (1698 – 1756).

Commune de découverte

Corseul

Numéro d"inventaire

794.0001.323

Domaine

Religious art

Dimensions

H. 8.2 cm, l. 3.3 cm,

(6/ )

Statuette de coq

Ce coq, animal emblématique du dieu Mercure, provient certainement d’un laraire (petit autel) situé à l’extrémité d'une grande galerie commerciale qui bordait une rue antique majeure de Rennes (Condate). La rue, orientée nord-sud (cardo), traversait un important carrefour où se trouvait alors un sanctuaire de quartier.
Cette figurine a été trouvée en même temps qu’une statuette de bouc, autre attribut du dieu Mercure. De petite taille, elle est très réaliste avec un souci des proportions et du détail, jusque dans le rendu des plumes

Commune de découverte

Rennes

Responsable scientifique

LE CLOIREC, Gaëtan

Domaine

Religious object

Dimensions

H. 4.5 cm, L. 3.4 cm, l. 3.5 cm,

(7/ )

Statuette de bouc

Ce bouc, animal emblématique du dieu Mercure, provient certainement d’un laraire (petit autel) situé à l’extrémité d'une grande galerie commerciale qui bordait une rue antique majeure de Rennes (Condate). La rue, orientée nord-sud (cardo), traversait un important carrefour où se trouvait alors un sanctuaire de quartier.
Cette figurine a été trouvée en même temps qu’une statuette de coq, autre attribut du dieu Mercure. De petite taille, cette statuette est très réaliste avec un souci des proportions et du détail, jusque dans le rendu de la toison.

Commune de découverte

Rennes

Responsable scientifique

LE CLOIREC, Gaëtan

Domaine

Religious object

Dimensions

H. 4.2 cm, L. 3.2 cm, l. 1.3 cm,

(8/ )

Pendant en forme de lunule

Les recherches archéologiques révèlent parfois des petits objets apotropaïques (qui conjurent le mauvais sort) comme ces pendentifs en forme de lunule que l’on pouvait trouver fixés au harnais des chevaux ou sur des affaires personnelles.

Commune de découverte

Langrolay-sur-Rance

Responsable scientifique

SIMIER, Bastien

Domaine

Religious object

Dimensions

H. 2.5 cm, l. 2.5 cm,

On foot, on horseback or by wagon...

On foot, on horseback or by wagon...

The Romans developed a wide variety of vehicles to travel or trade. Travel was done on foot, on horseback or by carriage. The imperial mail was carried by horsemen who could travel up to 80 km per day. Light two-wheeled vehicles were used for the rapid transport of up to two people. Four-wheeled carriages with benches carried several passengers sitting back to back. These carriages are pulled by horses, donkeys or even oxen for the heaviest goods.

Illustration : Marché de Condate
© Olivier-Marc Nadel

(10/ )

Tuile avec empreinte de semelles cloutées

Sandale légère pour l’été, chaussure fourrée pour l’hiver, les Romains bénéficiaient d’une large gamme de chaussures pour toutes les bourses et tous les usages. Elles étaient fabriquées en cuir avec une semelle constituée de plusieurs couches de cuir ou de bois, cloutée afin de durer plus longtemps.
Cette tuile de toiture (tegula) découverte sur le site de Monterfil à Corseul, est marquée par deux empreintes de semelles cloutées. La pointure indique que les chaussures appartenaient à un enfant ou à un jeune adulte, qui a marché sur l’argile en train de sécher (avant la cuisson).

Commune de découverte

Corseul

Responsable scientifique

FERRETTE, Romuald

Numéro d"inventaire

22.048.043.1992.0.2 (CIP Coriosolis)

Domaine

Building material

Dimensions

L. 44 cm, l. 31 cm, P. 5.4 cm

Bibliographie

Bizien-Jaglin (Catherine), Galliou (Patrick), Kérébel (Hervé), Les Côtes d'Armor, carte archéologique de la Gaule, Paris, 2003, p. 96
 

Example of a hitch

Example of a hitch

Painted and sculpted representations give an account of the diversity of modes of travel.

© Musée de Strasbourg

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Hipposandale

Les Romains « chaussaient » souvent les chevaux (notamment les chevaux de transport), afin de limiter l’usure de leurs sabots. Ces « hipposandales » étaient constituées de semelles en fer, maintenues en place par des lanières de cuir.
Utilisées pour les longs trajets, de manière préventive, elles avaient l’avantage de pouvoir être changées facilement. Occasionnellement, leur fonction a pu être détournée à des fins thérapeutiques pour soulager ou soigner un animal blessé.

Commune de découverte

Rennes

Responsable scientifique

POUILLE, Dominique

Domaine

Daily life

Dimensions

H. 20 cm, L. 30 cm, P. 30 cm

Bibliographie

Hélène Bénard et Christophe Bénard, « Archéologie expérimentale : l’usage vétérinaire des hipposandales romaines », Pallas, 101 | 2016, 65-73. ; Cam Marie-Thérèse, Poulle-Drieux Yvonne. De l’objet au texte : l’hipposandale cloutée. (À propos d’un mot corrompu de la Mulomedicina de Végèce). In: Bibliothèque de l'école des chartes. 2007, tome 165, livraison 2. pp. 525-531.

(13/ )

Clavette

La découverte de pièces métalliques comme les clavettes, cylindres, frettes d’attelage, boîtes de moyeu, bandages de roues, sabots de freinage, anneaux de fixation, passe-guides, etc. permet de comprendre le fonctionnement des véhicules à traction animale (chars, chariots, attelages).
Les autres parties, qui étaient en bois, ne sont pas conservées.

Commune de découverte

Langrolay-sur-Rance

Responsable scientifique

SIMIER, Bastien

Domaine

Economy and trade

Dimensions

L. 8.5 cm, , d. 0.9 cm

(14/ )

Attache de jouguet

L’utilisation d’un attelage à brancards pour le transport de marchandises ou de personnes est attestée par cette attache de jouguet. Ce dernier était composé d’une partie en bois placée sur la partie supérieure de l’encolure munie sur les côtés de deux plaquettes permettant de refermer l’ensemble sous l’encolure à l’aide de ce type d’attache. Les brancards sont fixés au-dessus des plaquettes.

Commune de découverte

Corseul

Responsable scientifique

FERRETTE, Romuald

Domaine

Daily life

Dimensions

Bibliographie

David (Franck), Les jouguets des attelages gallo-romains. Etudes expérimentales, Histoire & Sociétés Rurales, n°35, 1er semestre 2011, p. 7-58.
 

(15/ )

Applique

Les recherches archéologiques livrent de nombreux petits objets en alliage cuivreux ou ferreux, laissant imaginer les différents accessoires qui ornaient les pièces d’harnachement : appliques, pendentifs, phalères, ferrures de harnais, garnitures de lanières …
Cette applique en forme de coquille lisse a pu être fixée sur des ceintures aussi bien que sur une courroie d’harnachement.

Commune de découverte

Corseul

Responsable scientifique

MENEZ, Nicolas

Domaine

Daily life

Dimensions

L. 2.7 cm, l. 2.7 cm,

(16/ )

Applique de harnais

De forme oblongue et au corps décoré de moulures, cette applique en alliage cuivreux a servi d’élément décoratif pour un harnachement de cheval. Les deux rivets indiquent qu’elle a sans doute été fixée sur de fines lanières de cuir, larges de 3 cm environ.

Commune de découverte

Corseul

Responsable scientifique

MENEZ, Nicolas

Domaine

Daily life

Dimensions

L. 2.6 cm, l. 1.3 cm,

(17/ )

petites pièces d’harnachement d’équidés

Ces deux éléments « énigmatiques » en forme d’amande constituent des petites pièces d’harnachement d’équidés. Elles appartiennent à la catégorie des militaria, qui regroupe les objets d’ornementation de l’équipement militaire, même si leur usage a pu être ensuite étendu à la vie civile.

Dimensions précises (hors tout): Iso.39 : 28x13x1mm Iso.2 : 25x15x1mm (point fragmentée) Iso.93 : 34 x16x1 mm (extrémité recourbée)

Commune de découverte

Corseul

Responsable scientifique

MENEZ, Nicolas

Domaine

Military equipment

Dimensions

L. 2.5 cm, l. 1.6 cm, P. 0.5 cm

Roadhouses and inns to stop over at

Roadhouses and inns to stop over at

In Roman antiquity, stations mark the road axes. Distant from 10 to 15 kilometers, they allow the rest of the travelers and their mounts, as well as the maintenance of the vehicles at the time of great displacements.Some stations are simple road stations permitting to make a pause. The best equipped ones allow you to spend the night. There is an inn for board and lodging, a stable service for the rest of the mounts, a farrier, even a wheelwright in charge of the maintenance of the vehicles and even sometimes baths or a temple!

Illustration : Auberge de Bordeaux 
© Bassilis Kaffetzakis

Map of the Inn of Corseul

Map of the Inn of Corseul

In Corseul, on the Val de Gravel site, Inrap archaeologists have uncovered the remains of an inn at the southern entrance to the town, at the intersection of the Corseul-Vannes road and a decumanus (east-west oriented street). This building consists of a set of spaces and facilities dedicated to the reception of travelers, but also to the care of their mounts and vehicles: service rooms, a possible reception room heated by the floor, a stable, a drinking trough, a cart entrance, a maneuvering area as well as a vast enclosed courtyard. The numerous finds (fragments of tableware and wine amphorae, coins, elements of harnessing, etc.) indicate that the inn was in use between the 1960s and 150 AD.

© Equipe Inrap

(20/ )

Le lot des céramiques de l’auberge de Corseul, découverte lors de la fouille du Val de Gravel, se distingue aisément du vaisselier d’une famille coriosolite ordinaire car il comprend une proportion particulièrement élevée de vaisselle de table (rouge ou noire), de cruches et d’amphores.
Quoi de plus normal, puisque les convives y viennent à toute heure pour boire et manger !

Commune de découverte

Corseul
Corseul

Responsable scientifique

MENEZ, Nicolas

Domaine

Economy and trade

Dimensions

(21/ )

En bordure sud de la ville de Corseul, un modeste atelier de tisserand s’installe au milieu du Ier siècle ap. J.-C.. Quelques temps après, une auberge s’implante à proximité. Parmi les déchets qu’elle génère, certains vont particulièrement intéresser le tisserand : les amphores, notamment celles produites dans la vallée de la Loire, servant à transporter le vin, consommé en grande quantité dans l’auberge.
En coupant le culot de ces amphores, le tisserand obtient à peu de frais des « pesons » de poids identiques pour son métier à tisser.

Commune de découverte

Corseul

Responsable scientifique

MENEZ, Nicolas

Domaine

Economy and trade

Dimensions

Trade and commerce

Trade and commerce

The existence of a vast road network undoubtedly favored the transit of many raw materials throughout the Roman Empire. Thus, archaeologists often highlight imports of marbles, glass ingots intended for local glassmakers to make vessels and windows, or alum used by dyers and leather craftsmen.

Similarly, the network allowed the circulation of consumer goods very varied. Some are exchanged between nearby regions, such as kitchen ceramics, cereals or market garden produce. Others are transported over long distances, for example tableware made of sigillata, amphorae used to transport wine, oil, condiments or certain luxurious objects made in Italy and transported to Corseul. These long-distance trade routes were mapped by archaeologists.

Illustration : Marché d'Avenches
© Benoît Clarys

(23/ )

Calcaire gravé

Ce bloc de calcaire au faciès marbré, de couleur verte à nodules blancs, constitué de deux fragments jointifs, est caractéristique des calcaires des Pyrénées. Deux carrières sont connues dans cette région : Campan et Estours.
La présence de cette pierre à Corseul indique que des matières premières voyagent sur de longues distances. Une dédicace a été gravée dessus.

Inscription :

---]EO SACR
I ou L DEO TVLL ou TVIL
L EPAT F
D
L’inscription, trop incomplète, ne permet pas de proposer une traduction mais fait référence à deux divinités.

Commune de découverte

Corseul

Responsable scientifique

FERRETTE, Romuald

Domaine

Architecture

Dimensions

L. 30.9 cm, l. 27.7 cm,

Bibliographie

Bizien-Jaglin (Catherine), Galliou (Patrick), Kérébel (Hervé), Les Côtes d'Armor, carte archéologique de la Gaule, Paris, 2003, p. 131

(24/ )

Amphore liparote (Italie) et morceau d'alun

Les amphores sont emblématiques du commerce du vin, de l’huile et de divers condiments d’un bout à l’autre de l’Empire romain.
Ici, des amphores provenant des îles de Lipari (Italie) témoignent d’un commerce particulièrement développé de l’alun qui parvient au Ier siècle en grande quantité à Corseul. Ce minéral est indispensable à l’activité des tanneurs et des teinturiers.

Commune de découverte

Corseul

Responsable scientifique

FERRETTE, Romuald

Domaine

Economy and trade

Dimensions

Bibliographie

Borgard (Philippe), "Les amphores de Lipari" dans Kérébel (Hervé), Corseul (Côtes d'Armor), un quartier de la ville antique : les fouilles de Monterfil, éditions de la Maison des Sciences de l'Homme, Paris, 2001 (Documents d'Archéologie Française ; 88) ; BORGARD, Philippe ; CAPELLI, Claudio. Origine et typologie des amphores à alun de Lipari In : L'alun de Méditerranée [en ligne]. Naples : Publications du Centre Jean Bérard, 2005 (généré le 03 mars 2021).
 

(25/ )

Monnaie

Plusieurs centaines de monnaies ont été trouvées lors des fouilles menées à Corseul. Fabriquées en bronze (sesterce, as, …), en argent (denier), plus rarement en or, elles proviennent d’ateliers divers, en fonction des périodes : Nîmes, Lyon, Trêves et bien sûr Rome. Celles en bronze, les plus utilisées et les plus nombreuses, servent aux achats quotidiens et aux échanges commerciaux. Plus rare, une pièce en or (aureus), d’une valeur de 100 sesterces, a été découverte sur le site de Monterfil. Ce type de monnaie est réservée à des transactions importantes : achat de denrées en grande quantité, paiement de loyers…
Les monnaies transmettent aussi un message politique. Le buste de l’empereur Auguste, fils adoptif de César, figure sur l’avers de l’aureus, ainsi que ses principaux titres en abrégé. Le revers représente ses deux fils adoptifs en toge, Gaius et Lucius, avec leur titulature. 

Aureus d’Auguste émis à Lyon entre 2 av. J.-C. et 4 ap. J.-C. 

Avers : CAESAR AVGVSTVS DIVI F PATER PATRIAE 
César Auguste, fils du divin (César), père de la patrie.
Revers : C L CAESARES (en bas), AVGVSTI F COS DESIGN PRINC IVVENT
Gaius et Lucius, fils de César Auguste, consuls désignés, princes de la jeunesse

Commune de découverte

Corseul

Domaine

Economy and trade

Dimensions

(26/ )

Statuettes en terre blanche

Des statuettes en terre blanche sont parvenues à Corseul depuis le centre de la Gaule où se trouvent de nombreux ateliers de fabrication. Les figurines les plus courantes représentent Vénus sortant de son bain (Vénus anadyomène). 

Une autre figurine classique représente une déesse-mère assise sur un fauteuil en osier, allaitant deux nourrissons.

Articles peu coûteux, ces statuettes ont une vocation religieuse. Elles sont fréquentes dans les temples (offrandes), mais aussi dans les autels des maisons (laraires). D’autres représentant des animaux sont interprétées comme des jouets pour les enfants.

 

Commune de découverte

Corseul

Responsable scientifique

FERRETTE, Romuald

Domaine

Religion

Dimensions

H. 19.2 cm, l. 5 cm, P. 4.8 cm

(27/ )

Fléau de balance

La balance constitue, avec les monnaies, un symbole du commerce à l’époque gallo-romaine. La libra est une balance à deux plateaux suspendus par des chaînettes à un fléau (axe), équipé d’anneaux mobiles.
De faibles dimensions, le fléau présenté ici provient probablement d’une balance de précision dite de « trébuchet ». Il a été découvert dans la villa gallo-romaine de Langrolay-sur-Rance, non loin de Corseul.

Commune de découverte

Langrolay-sur-Rance

Responsable scientifique

SIMIER, Bastien

Domaine

Economy and trade

Dimensions

L. 23.8 cm,

(28/ )

Plateaux de balance ?

Ces fines tôles en alliage cuivreux, fragmentées, composent sûrement un plateau de balance rond et concave de faible diamètre.
Il a pu appartenir à une libra (balance à deux plateaux) ou une statera (balance à un seul plateau) servant à des pesées de précision (par exemple des épices).

Commune de découverte

Corseul

Responsable scientifique

MENEZ, Nicolas

Domaine

Economy and trade

Dimensions

P. 0.03 cm

(29/ )

Poids massif

Ce poids massif en forme de gland se compose de deux parties creuses soudées ensemble. L’intérieur est rempli de plomb pour obtenir le poids souhaité, ici 877 g (2 livres et 8 onces en unité de mesure romaine).
Découvert sur une voie antique à Corseul, il est probablement tombé d’une charrette transportant une balance pour le commerce de denrées.

Commune de découverte

Corseul

Responsable scientifique

FERRETTE, Romuald

Domaine

Economy and trade

Dimensions

(30/ )

Patère

Cette patère est une petite casserole évasée et peu profonde, servant au service du vin.

Sur le manche, dans un cartouche disposé en arc de cercle autour d’un trou de suspension, se trouve une estampille qui porte la marque de bronzier ayant réalisé cet objet :

DRACCIVS F(ecit)
Traduction : Draccius l’a fait / Fait par Draccius

L’estampille indique qu’il s’agit d’un atelier gallo-romain. Six autres patères portant la même estampille ont été identifiées en Europe. Leur zone de découverte étant limitée à la vallée de la Saône, l’atelier de production se situait probablement près de Lyon.

Ce type de récipient en bronze était destiné à une clientèle aisée. La présence de cette patère à Corseul, bien loin de son aire de diffusion habituelle en région lyonnaise, permet d’imaginer qu’elle a pu être achetée directement à l’atelier par le propriétaire. Le Conseil des Trois Gaules, qui se réunissait tous les ans à Lyon, nécessitait d’ailleurs la présence de représentants coriosolites. La possibilité que cette patère ait pu être acquise par l’un de ces notables ne peut être écartée…
Cet exemplaire appartient à un modèle courant au Ier et IIe siècle ap. J.-C. 

Commune de découverte

Corseul

Domaine

Economy and trade

Dimensions

H. 63 mm, L. 245 mm, , d. 125 mm

Bibliographie

Gaétan LE CLOIREC - Les bronzes antiques de Corseul (Côtes-d'Armor),(préf. M. Feugère), 2001

(31/ )

Pied en forme de sabot

Fragment de patte avant d'une statuette d'un cheval (cabré, dressé sur ses pattes arrière) ou trépied d’un candélabre. La qualité d’exécution suggère soit une production d’Italie, soit une production locale d’inspiration italienne.
Le sabot est surmonté d’une couronne de poils. Quatre anneaux décoratifs enserrent une douille à l’intérieur de laquelle est fixée une tige de fer. Même le dessous du sabot est très soigné, ce qui suggère qu’il devait être visible.

Commune de découverte

Corseul

Responsable scientifique

FERRETTE, Romuald

Domaine

Daily life

Dimensions

L. 6 cm, l. 4 cm, P. 3 cm

Bibliographie

Manniez Yves, Les lampes et lampadaires miniatures en bronze de Nîmes, Ecole antique de Nîmes, bulletin n°28, 2008-2010

(32/ )

Vase en céramique sigillée

La céramique sigillée est une des vaisselles de table les plus populaires dans le monde romain. Jusqu’aux années 20 de notre ère, elle est essentiellement importée d’Italie. Puis des ateliers en Gaule prennent le relais jusqu’à la fin de l’Empire.
À Corseul, les premières céramiques sigillées arrivent lors de la fondation de la ville. Les marchands locaux ne cesseront ensuite de les commercialiser. Ce vase, trouvé lors de la fouille de Monterfil, est issu de l’atelier de Caletus, installé dans le célèbre centre de production de Lezoux (Puy-de-Dôme), au milieu du IIIe siècle.

Commune de découverte

Corseul

Domaine

Economy and trade

Dimensions

(33/ )

Plat en verre

Certaines pièces témoignent non pas d’un commerce régulier, mais plutôt de la circulation d’objets personnels, se rattachant à une histoire singulière. Tel est le cas de ce plat en verre (de type Isings 97c), à l’état de conservation exceptionnel, trouvé dans un puits du quartier commercial antique de Monterfil à Corseul et utilisé comme alternative à la vaisselle métallique lors de réceptions.
Il a été fabriqué au IIIe siècle, probablement en Rhénanie (Allemagne). Cadeau, opportunité d’achat, souvenir de voyage ? Quelle que soit la raison de sa présence à Corseul, cette pièce rare atteste que la ville compte encore des notables parmi sa population à cette époque.

Commune de découverte

Corseul

Responsable scientifique

FERRETTE, Romuald

Domaine

Trade

Dimensions

L. 39 cm, l. 20.5 cm,

Bibliographie

Labaune (Françoise), "Une pièce exceptionnelle : le plat de type Isings 97c de Corseul", Patrimoine, XXII, 2008, p. 3-5. ; Bizien-Jaglin (Catherine), Galliou (Patrick), Kérébel (Hervé), Les Côtes d'Armor, carte archéologique de la Gaule, Paris, 2003, p. 131

(34/ )

Cône de pin

Ces cônes de pin renferment encore leurs pignons. Ils ont été découverts avec d’autres fragments et des pignons isolés au fond d’un puits de la villa de Langrolay-sur-Rance.
Très appréciés sur les tables romaines, les pignons étaient aussi commercialisés dans la Gaule romaine. Ils étaient transportés dans leur pomme de pin, un bon moyen de garantir leur conservation.
Les pignons de pin étaient au départ importés depuis la région méditerranéenne jusque dans le nord de l’Empire, voyageant sur de longues distances. Par la suite, il n'est pas exclu qu'une culture locale se soit développée en Bretagne, après acclimatation de l'espèce.
Parfois, ce ne sont pas les valeurs gustatives qui motivent l’acquisition des cônes de pin, mais leur symbolique liée à la prospérité, la fécondité ou l’éternité. On en retrouve parfois déposés en offrande dans des sanctuaires ou dans des tombes.

Commune de découverte

Langrolay-sur-Rance

Responsable scientifique

SIMIER, Bastien

Domaine

Economy and trade

Dimensions

To each his own!

To each his own!

Most of the objects were exhibited as part of "Each to his own! Archaeology of land development", an exhibition designed around an Inrap Archaeocapsule and presented at Coriosolis - Heritage Interpretation Center (Dinan Agglomeration) from August 1 to October 31, 2020.

Digital exhibition produced by Inrap in 2021.
Stéphanie Hurtin, archaeological collections manager
Sandrine Lalain, cultural development and communication officer
Camille Lavenu, cultural development and communication officer

Inrap scientific referents:
Romuald Ferrette, archaeologist
Gilles Leroux, archaeologist
Nicolas Ménez, archaeologist
Richard Delage, ceramologist
Gaétan Le Cloirec, archaeologist
Françoise Labaune-Jean, ceramologist
Pauline Petit, specialist in furniture-instrumentum
Stéphanie Raux, specialist in furniture-instrumentum
Laure Simon, ceramologist

Acknowledgements :
Emmanuelle Collado, Inrap
Matthieu Giffrain and Roxane Meylan, Dinan Agglomeration
Manon Six, Musée de Bretagne
Direction Régionale des Affaires Culturelles de Bretagne, Service Régional de l'Archéologie
Dinan Agglomeration and Coriosolis, heritage interpretation center
Musée de Bretagne
Laurent Pelletier, in charge of management and conservation of archaeological collections, Inrap-scientific and technical department, head of the Galerie Muséale Inrap project