Collection Musée Bernard d’Agesci©NiortAgglo
Collection Musée Bernard d’Agesci©NiortAgglo
La violence ritualisée
Chez les peuples gaulois, comme dans de nombreuses autres civilisations, le sacrifice animal fait partie intégrante des pratiques religieuses. Ce pique à broche, découvert lors de la fouille d’un sanctuaire laténien (entre le Ve et le Ier siècle avant notre ère) près de Niort, en atteste. La mise au jour de cet objet à proximité d’un dépôt d’ossements animaux permet de supposer son rôle dans la cuisson rituelle de la viande sacrifiée, partagée entre les participants au rite et la ou les divinités dont on cherche à s’attirer les faveurs. Si le sacrifice peut aujourd’hui être assimilé à un acte de pure violence, il était alors jugé indispensable à l’obtention de la bienveillance des divinités et donc au maintien de l’équilibre de la communauté et du monde. En Gaule, ce rite reste pratiqué tout au long de la période romaine puis disparait progressivement au cours des derniers siècles de l’Antiquité, dans le cadre de mutations religieuses profondes.