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Haut-Empire [27 / 235]
Du visage la mélancolie
Saisie dans une attitude complexe, cette jeune fille s’apparente à un groupe de sculptures représentant des figures assises, dont les plus anciens exemplaires remontent à l’époque classique (à l’image de la Pénélope assise ou de la Suppliante Barberini). Sa coiffure, dite en « côtes de melon », était particulièrement en vogue au IIe siècle dans l’Empire. Les mèches devaient se rejoindre en un chignon aujourd’hui disparu, au sommet du crâne. Le regard perdu au loin, le visage de la jeune fille est animé d’une vague expression mélancolique. Ce calme contraste avec la complexité des draperies et de la chevelure, renforçant l’effet décoratif de cette sculpture, qui devait orner le jardin d’une riche demeure romaine.
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Age du Bronze final [- 1400/ - 800]
Dans la moyenne vallée du Rhône, la métallurgie du bronze apparaît vers 2100-1900 avant J.-C. À Saint-Priest, dans l’Est lyonnais, sur le site des Feuilly, les archéologues ont mis au jour deux dépôts d’objets en bronze. Le premier, contenu dans un vase en terre cuite, regroupe 80 objets, essentiellement des éléments de parure. Le second comprend près de 700 pièces, également beaucoup d’objets de parure (pendeloques, bracelets, épingles…) mais aussi des armes et des outils (haches, faucilles). Certaines pièces sont intactes, d’autres ont été volontairement tordues ou brisées. Dépôt constitué de 80 pièces de métal : - 67 appliques et anneaux - 8 pendeloques et disques - 2 bracelets - 1 ciseau à douille - 1 épingle - 1 fragment Si les dépôts de l’âge du Bronze sont nombreux (plus d’un millier en France), leur nature fait toujours l’objet de discussions. Beaucoup contenant des objets soigneusement sélectionnés, parfois intentionnellement brisés, interprétés traditionnellement comme des « cachettes de fondeur », simples stocks de métal destinés à la refonte, pourraient avoir eu une fonction votive, liée à un culte.
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Bas-Empire [235/ 476]
A l’abri !
Rassemblant des objets divers, le trésor de Vaise [Lyon 9e arrondissement] se compose de deux dépôts découverts en limite de la ville antique, dans les vestiges d'une villa gallo-romaine suburbaine. Le terme de « trésor » se définit non pas par sa préciosité, mais plutôt par une volonté d'entreposer des biens, en les mettant à l'abri d'une menace. Aussi, le trésor de Vaise, comprenant des éléments de statuettes, de la vaisselle et des monnaies d'argent, ainsi que des bijoux en or, peut être associé à un épisode de crises. D’après l'analyse des monnaies, une des hypothèses possibles est celle d’un trésor amassé par un soldat romain qui daterait de peu après l'année 268. Cette date s'inscrirait alors en pleine « peste de Cyprien », mais aussi dans un contexte d'invasions barbares et d'anarchie militaire. Au-delà de sa valeur, ce trésor se veut donc avant tout le témoin d'une période d'une rare violence.
Cet ensemble associe des objets de natures diverses : statuettes, vaisselle, monnaies et bijoux. Deux dépôts distincts ont été retrouvés sous le sol d’une habitation. L’un contenait trois statuettes de divinités en tôle d’argent dorée (Apollon, Fortune et déesse aux oiseaux), un petit buste masculin (empereur ?), divers fragments de statuettes et deux bracelets d’argent. L’autre, trois plats d’argent, un lot de 14 cuillères et de 81 monnaies d’argent, ainsi que des bijoux : un collier (or et émeraude), deux bracelets d’or, deux paires de pendants d’oreilles (or, émeraude et pierres fines), deux bagues en or et une monnaie en or montée en pendentif (aureus de Gordien III, frappé en 242). L’étude numismatique permet de dater l’enfouissement de ce dépôt des années 260.
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Haut-Empire [27 / 235]
Le décor peint d’une pièce de la maison aux Xenia a été reconstitué grâce aux fragments d’enduit recueillis dans la démolition de l’édifice. Le panneau restauré présente au centre une nature morte peinte sur un petit tableau muni de volets et suspendu par des rubans. Il représente un coq, les pattes liées, posé sur une étagère avec deux fruits ; une cruche décorée d’un ruban, deux poissons et un lièvre (à droite) sont posés au premier plan. Il s’agit de cadeaux d’hospitalité (xenia) que l’on offrait à son hôte, ce qui suggère que cette pièce était une salle de réception ou une salle à manger. Un oiseau blanc, perché sur le cadre du tableau, donne à l’ensemble un effet de relief saisissant.
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Bas-Empire [235/ 476]
Omniprésence du portrait officiel
La couronne de lauriers et le costume militaire permettent de reconnaître ici un empereur romain. Il s’agirait de Gallien ou de Caracalla mais les traits personnels – la tête massive, la moustache et la barbe – s’effacent au profit de la fonction. De petite taille et en métal précieux, cette statue a pu être offerte par l’empereur ou financée par de riches citoyens lyonnais. Le visage de l’empereur était diffusé dans les lieux publics mais les particuliers pouvaient aussi posséder une représentation privée, manifestant leur fidélité.
Trésor de Vaise personnage politique (chef militaire) Précisions sur le sujet : buste d'un homme plutôt jeune, portant une cuirasse et un manteau militaire (paludamentum). Visage aux traits très réguliers, au modelé très peu marqué ; il porte une barbe et une courte moustache. Sur la chevelure peu épaisse, une couronne de feuillage (laurier ?). Le manteau, orné sur les épaules d'éléments en forme de languettes, est agrafé sur l'épaule droite par une grosse fibule circulaire. Sous le manteau, une cuirasse souple à écailles, bordée par une large bande plus rigide au niveau du cou. Il pourrait s'agir de l'empereur Gallien (règne : 259-268)
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Bas-Empire [235/ 476]
Un dieu à visage humain
Dans la mythologie gallo-romaine, les dieux prennent l’apparence d’êtres humains et sont reconnaissables d’après quelques caractéristiques ou attributs. Ici, le personnage est nu, musclé, d’apparence jeune, coiffé de cheveux longs et bouclés. Il tient dans la main gauche un petit globe. Un manteau est jeté sur ses épaules et recouvre ses bras. Il s’agit de Hélios, dieu du Soleil personnifié chez les Grecs, assimilé à Apollon chez les Romains. Il est le dieu de la vie et de la création, source de vie et de régénération.
Pièce appartenant au trésor de Lyon-Vaise
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Haut-Empire [27 / 235]
Petit coffret à quatre compartiments pour contenir les collyres, une palette en pierre pour leur préparation, trois instruments contenus dans un tube et une boucle de petite dimension.
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Haut-Empire [27 / 235]
Etiquette peinte : AMIN (eum) (transcription) Amineum (un des cépages les plus réputés de l'Italie) (traduction) ; sur la panse
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Haut-Empire [27 / 235]
Les tomettes sont posées en ligne avec les joints en décalage, presque isodome, en alternance dans le sens de la longueur et dans le sens de la largeur. La surface porte des traces d'incendie. Ce pavement couvrait le sol de la cuisine.
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Haut-Empire [27 / 235]
À droite,l'acteur Parthenopaeus, debout vers la gauche. De sa main gauche, il tient un double thyrse, son bras droit est levé. Il porte une tunique et un peplum. Face à lui, un homme qui porte une toge lui tend de sa main droite une palme; dans la gauche il tient un volumen (rouleau de manuscrits). Entre les deux hommes, un orgue hydraulique.
NI(ca) PARTHENOPAEE : Parthenopaeus ! (traduction) ; le long du cadre
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Haut-Empire [27 / 235]
Présence d'une marque de fabricant : M(arcus) Car() Vassedo et / M(arcus ?) Val(erius) Centurio L(ugduni) f(ecerunt) (transcription) ; sur chacun des deux fragments de plaque ; Lugdunum (lieu inscrit)
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Haut-Empire [27 / 235]
Ce fragment appartenait à une figure colossale de Minerve, probablement une statue de culte.La statue colossale féminine est debout, en position frontale, vraisemblablement en appui sur la jambe gauche. Elle est vêtue d'un péplos finement ceinturé. La poitrine est recouverte d'une cuirasse lisse décorée d'une tête de Gorgone. L'arrachement de la tête montre que celle-ci était légèrement tournée vers la droite. A la base du cou, on peut encore apercevoir la masse volumineuse de la chevelure, un chignon bas et long. Le bras gauche devait être placé le long du corps légèrement en retrait. Le bras droit devait être à demi levé. La draperie du péplos est formée de plis droits et raides à l'avant, scrupuleusement plats. A l'arrière, la draperie est simplifiée. L'épiderme du marbre est poli sans soin excessif.
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Haut-Empire [27 / 235]
[---]M. / [---] ; Dédicace d'un sanctuaire
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Haut-Empire [27 / 235]
[--- ] / NT / [---] ; Dédicace d'un sanctuaire
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Haut-Empire [27 / 235]
[---] / ICVM CV / [---] ; Dédicace d'un sanctuaire
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Haut-Empire [27 / 235]
[---] / ER / [---] ; Dédicace d'un sanctuaire
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Haut-Empire [27 / 235]
Boulettes de pigment bleu, à base de cuivre (bleu d'Egypte, caeruleum)
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Haut-Empire [27 / 235]
18 douelles, 17 en sapin et 1 en pin et trace d'un cerclage végétal extérieur (non conservé) ; rainure à la base pour l'encastrement du fond disparu ; localement, dépôt de résine à l'intérieur des douelles ; celles-ci portent trois inscriptions au fer.
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Gallo-romain [- 50 / 476]
[--- ] / OMN / [---] ; Dédicade d'un sanctuaire
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Déposée dans la sépulture d'un homme décédé entre 25 et 30 ans, à droite du thorax
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Haut-Empire [27 / 235]
Masueti (transcription) (cheval) de Masuetus (traduction). Céramique sigillée claire B.- bordure : simple tore - vernis extérieur : orange vif, lustré - vernis intérieur : orange, mat - pâte : orangée. Sur une ligne de sol, un aurige debout, de face, la tête casquée tournée de profil gauche; il porte un pantalon et une tunique à manches longues; le torse est protégé par un plastron à décor horizontal; la main droite, tendue, tient la bride sous le cou d'un cheval harnaché; de la main gauche, il tient une grande palme; en arrière plan, un palmier en haut, une guirlande est attachée au cadre; l'inscription est en exergue.
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Haut-Empire [27 / 235]
[--- ] / MPLVM PO / [---] ; Dédicace d'un sanctuaire
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Haut-Empire [27 / 235]
[---] / SIC +/ [---] ; Dédicace d'un sanctuaire
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Haut-Empire [27 / 235]
[---] / V+L / [---] ; Dédicace d'un sanctuaire