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2nd âge du Fer [- 480/ - 50]
petites briques moulées, Fin du 1er siècle avant J. - C - début du 1er siècle après J.-C.
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Epoque moderne [1492 / 1789]
La fibre végétale (en chaume ou roseaux) est l’un des premiers revêtements employés dans la couverture des toits à deux versants. L’adoption des tuiles en toiture a très probablement été motivée par la nécessité de limiter les incendies en raison de leurs propriétés ignifuges. L’archéologie a pu témoigner de l’utilisation de tuiles en terre-crue, cuite ou glaçurée, en bois, en ardoise, ainsi qu’en pierre ou en métal. Les tuiles sont généralement posées dans le sens longitudinal et superposées dans le sens de la pente, même si elles peuvent être appareillées de façon à produire des motifs géométriques variés. Le plus souvent clouées ou fixées par crochets – tel que nous pouvons l’observer dans cet exemple de la ville de Nancy – dans le cas des toits à forte pente, elles peuvent également être fixées par des vis.
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Gallo-romain [- 50 / 476]
Pic de carrier en fer
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Haut-Empire [27 / 235]
Cette mosaïque, découverte lors de fouilles réalisées à Nîmes en 2007, ornait le sol d’une fastueuse maison romaine (domus). Elle fut exécutée selon la technique romaine de l’opus tesselatum. Sur une première couche de cailloux (statumen) est coulée une couche d’agrégat de chaux, de gravier et de pierre (rudus), puis un mortier de chaux et de débris de terre cuite (nucleus). Finalement, sur une fine couche de mortier, le décor fait de tesselles de 3 à 5 mm de côté est posé et fixé grâce à un lait de chaux.
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Gallo-romain [- 50 / 476]
Découverte au pied de la cathédrale de Strasbourg en 2012, lors des fouilles du camp d’Argentorate, cette fresque ornait l’une des maisons des six tribuns commandant la légion romaine. La fresque est une technique picturale qui suppose une certaine habileté et une grande rapidité de l’artiste. Après avoir posé un enduit humide, composé de chaux et de sable, le peintre doit rapidement appliquer les pigments avant que la surface ne sèche, afin que celle-ci absorbe les couleurs.
Pour en savoir plus à propos des décors romains
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Haut-Empire [27 / 235]
Le décor peint d’une pièce de la maison aux Xenia a été reconstitué grâce aux fragments d’enduit recueillis dans la démolition de l’édifice. Le panneau restauré présente au centre une nature morte peinte sur un petit tableau muni de volets et suspendu par des rubans. Il représente un coq, les pattes liées, posé sur une étagère avec deux fruits ; une cruche décorée d’un ruban, deux poissons et un lièvre (à droite) sont posés au premier plan. Il s’agit de cadeaux d’hospitalité (xenia) que l’on offrait à son hôte, ce qui suggère que cette pièce était une salle de réception ou une salle à manger. Un oiseau blanc, perché sur le cadre du tableau, donne à l’ensemble un effet de relief saisissant.
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Haut-Empire [27 / 235]
Au cours de l’histoire, la réutilisation d’éléments architecturaux est courante dans les constructions. Elle permet de construire et décorer des structures architecturales à moindre frais, en remployant des éléments issus d’édifices ayant perdu leur signification et donc leur utilité. Cet élément architectural provenant d’un mur du quai romain de Marseille était ainsi à l’origine un relief décorant un mausolée romain du début de notre ère, situé à proximité d’une porte de la ville.
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Epoque contemporaine [1789 / nos jours]
En 1937, la France accueille à Paris l’Exposition internationale des Arts et Techniques de la Vie moderne. Chaque pays construit son pavillon et l’Union soviétique orne le sien de sculptures réalisées par Joseph Tchaïkov, figure de l’art réaliste soviétique. Dans cette architecture devenue œuvre de propagande, les onze personnages figurent chacun une allégorie d’une république soviétique et témoignent de l’immensité du pays. Suite à l’Exposition internationale, l’Union soviétique en fait don à l’Union syndicale des métallurgistes qui place les sculptures dans sa propriété de Baillet-en-France. En 2009, des fouilles menées dans le parc du château permettent la redécouverte de ces sculptures.
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Protohistoire [- 2200 / - 50]
"Moulin à grain composé de 2 parties : la partie inférieure fixe ou ""meta"" et la partie supérieure mobile ou ""catillus". Les deux éléments sont dans deux matériaux différents (grès et granit)"
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Epoque moderne [1492 / 1789]
Vers 1520-1530 Calcaire de l’Avesnois, traces de polychromie L’identification de la statue a été permise par la présence de sabots sur le côté gauche de la robe du personnage : ils sont les vestiges d’un agneau, l’attribut de sainte Agnès, une martyre romaine du IVe siècle. La jeune femme est richement vêtue à la mode du début du XVIe siècle. Le sculpteur s’est attaché à rendre les détails du vêtement tels que la manche droite ou des bijoux. L’œuvre était à l’origine rehaussée d’une polychromie (peinture appliquée sur la surface). Le dos plat et la tête penchée vers l’avant nous indiquent qu’elle était placée contre un mur ou dans une niche en hauteur. La couleur rose orangée visible sur le vêtement s’appelle un bouche-pores : c’est un produit que l’on applique sur la statue en guise de sous-couche, avant la mise en place de la couleur.
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Haut-Empire [27 / 235]
Cet élément architectural a été mis au jour dans la vieille ville de Marseille, lors des fouilles de l’ancienne salle de spectacle de l’Alcazar. Les vestiges retrouvés dans ce secteur vont de la période grecque (5e siècle avant notre ère) jusqu’à l’époque contemporaine. Cet élément architectural représentant un masque tragique entouré de feuilles d’acanthes rappelle le monde du théâtre. Il s’ajoute à une importante série d’acrotères (éléments d’angle d’un toit) monumentaux du même type qui ornaient les tombeaux de l’aristocratie de la province gallo-romaine de Narbonnaise. Servant à l’origine de décor de couronnement pour un mausolée funéraire du 1er siècle de notre ère, il a été réutilisé dans une construction ultérieure. Ce masque tragique renvoie ainsi à la pratique du remploi d’éléments d’architecture dès l’Antiquité.
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Haut Moyen Âge [476 / 1000]
Cette tombe monumentale, appelée memoria, se trouvait dans le chœur d’une église paléochrétienne à nef unique, édifiée vers le 5e siècle de notre ère. La tombe est somptueusement décorée de plaques de chancel en marbre avec un décor d’écaille à l’origine polychrome. A l’intérieur se trouvaient deux sarcophages qui eux-mêmes abritaient deux cercueils en plomb. Autour de la memoria, ostensiblement placée en élévation à côté de l’autel, s’accumulait une cinquantaine de sarcophages. Cette pratique funéraire rappelle la tradition médiévale de la sépulture ad sanctos, c’est-à-dire à proximité des saints qui devaient accorder aux défunts leur protection après la mort. Les saints du lieu (non identifiés) sont probablement les deux hommes enterrés dans la memoria. Placée près d’une importante voie de communication, cette église funéraire devait attirer des pèlerins venant de la toute la Provence du Haut Moyen-Age.
Découvrir un exemple de sépulture ad sanctos(20/ )
Haut Moyen Âge [476 / 1000]
Les sépultures antiques et médiévales pouvaient prendre des formes bien plus simples que le tombeau monumental ou la tombe placée à l’intérieur de l’église. L’immense majorité de la population était inhumée dans de simples cimetières, parfois dans des sarcophages. Eriger une stèle funéraire demandait déjà des moyens financiers puisqu’il fallait payer la pierre et la gravure. Bien souvent, la stèle constitue à elle seule le monument en mémoire du défunt. C’est le cas avec cette épitaphe paléochrétienne du premier cimetière chrétien de Laon. Il s’agit de la stèle funéraire d’un certain Ursacius. L’inscription latine, qui surmonte un chrisme accompagné des lettres grecques alpha et oméga rappelant le commencement et la fin du monde, se lit : VRSACIVS VIVAT IN DEO, « Ursacius vit en Dieu ».